L’utilisation de formules de politesse avec l’IA : un enjeu énergétique ou une simple habitude ?

Sciences-Tech.

Politesse envers l’IA : un facteur d’augmentation de la consommation énergétique ?

De nombreux utilisateurs échangent avec des intelligences artificielles, comme ChatGPT, Copilot ou Perplexity, en employant des formules de politesse telles que “Bonjour” ou “Merci”. Ces usages ont conduit à un débat sur leur impact potentiel en termes de consommation d’énergie. Certains experts soutiennent que ces expressions, bien qu’inoffensives, pourraient contribuer à une surcharge en raison de l’augmentation du volume de données traitées, tandis que d’autres estiment leur influence négligeable.

Les réponses des IA face à la politesse

Pour mieux comprendre cette problématique, le magazine “Espresso” de SRF a interrogé plusieurs intelligences artificielles, dont ChatGPT, Copilot de Microsoft et Perplexity. Si Copilot et ChatGPT semblent minimiser l’impact énergétique associé à l’usage de formules de politesse, Perplexity indique que chaque mot supplémentaire dans une requête sollicite davantage la puissance de calcul des centres de données. Ainsi, une requête d’environ cent mots pourrait consommer autant d’électricité que 14 lampes LED allumées pendant une heure.

Quels sont les véritables facteurs de consommation électrique ?

Selon Guido Berger, de la rédaction numérique de SRF, la consommation liée à la politesse provient essentiellement de la longueur des requêtes, et non de leur contenu. En d’autres termes, plus une question est longue, plus elle demande de ressources énergétiques pour être traitée. Bien que la consommation d’une requête individuelle reste difficile à quantifier avec précision, il est généralement admis qu’elle est environ dix fois supérieure à celle d’une recherche Google classique, notamment à cause des réponses générées par intelligence artificielle.

L’impact de la courtoisie sur la qualité des réponses de l’IA

Un mythe répandu veut que la courtoisie améliore la qualité des résultats fournis par les chatbots. Toutefois, selon ChatGPT lui-même, la performance n’est pas influencée par la politesse ou l’impolitesse de la requête. La qualité des réponses dépend surtout de la clarté et de la précision des questions posées. Des tests pratiques montrent d’ailleurs que les résultats sont généralement équivalents, peu importe la formule de politesse employée.

La nécessité de rester vigilant face à la fiabilité des réponses de l’IA

En dépit de leurs capacités, les chatbots ne produisent pas toujours des réponses exactes ou vérifiées. Leur fonctionnement repose sur des modèles probabilistes formés à partir d’immenses volumes de données, ce qui peut entraîner des erreurs ou des affirmations erronées. Il est donc recommandé de vérifier les informations fournies par ces outils, notamment pour les sujets complexes ou sensibles, afin d’éviter toute désinformation.