Fribourg : 3 000 manifestants contre le plan d’économies cantonal

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Fribourg : 3 000 manifestants contre le plan d’économies cantonal

À Fribourg, une manifestation contre le plan d’économies du canton a réuni environ 3 000 personnes, après une action similaire le 4 juin qui avait rassemblé quelque 2 500 participants.

Des banderoles et slogans ont ponctué le cortège, parmi lesquels « Non aux coupes salariales et budgétaires », « PAFE = Mort du service public », « Sauve l’HFR, un jour il te sauvera » et « Du personnel sacrifié, des services publics menacés ».

Selon les syndicats, les économies pourraient toucher les primes pour pénibilité et l’indexation des salaires au cours des deux prochaines années, des mesures susceptibles d’affecter les agents publics. Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du SSP, précise qu’en moyenne, une infirmière ou une enseignante primaire perdrait environ 10 000 francs sur trois ans, sans compter les coupes budgétaires qui touchent l’HFR, l’Université de Fribourg et les secteurs public et parapublic.

Faire pression sur le parlement

Le personnel de l’État est descendu dans la rue pour contester le programme d’assainissement des finances du canton de Fribourg. Après les prises de parole sur la place Georges-Python, le cortège s’est dirigé vers l’Hôtel de Ville, qui abrite aussi le siège du Grand Conseil, puis est revenu au point de départ avant la fin du rassemblement.

« L’objectif, c’est de faire pression sur le Conseil d’État et le Grand Conseil », a déclaré Gaétan Zurkinden à Keystone-ATS.

À fin de l’année précédente, l’État de Fribourg comptait plus de 12 800 postes en équivalents plein temps (EPT). La contribution demandée aux collaborateurs et collaboratrices du canton, représentant 35% des dépenses, s’élèverait à 110 millions de francs, soit 13,1 millions de francs de moins que prévu initialement.

Prochaines actions prévues

Une nouvelle grève est annoncée pour le mercredi 1er octobre, principalement dans les hôpitaux et à l’Université de Fribourg. Dans les écoles, le mouvement prendrait plutôt la forme d’un débrayage afin de maintenir une présence.

Carine Regidor/edel avec ats