Contexte et chiffres clés depuis le 7 octobre
Le 7 octobre 2023, le Hamas lançait une attaque meurtrière sur le territoire israélien, faisant plus de 1200 morts et entraînant la prise de 251 otages. Deux ans plus tard, 47 otages restent détenus à Gaza, et 25 d’entre eux seraient morts selon Tsahal. La riposte israélienne est estimée à plus de 66 000 morts à Gaza, chiffre rapporté par le Hamas et jugé crédible par l’ONU.
Solidarité initiale puis fragmentation de la société
Selon Sharon Aronowicz, correspondante de RTS en Israël, la société israélienne était déjà fortement fragmentée avant le 7 octobre. Si l’attaque a d’abord suscité une impression d’unité, cette solidarité s’est progressivement érodée. Un sondage récent montre que 66 % des Israéliens et Israéliennes estiment qu’il faut mettre fin à la guerre, soit 13 % de plus que l’an dernier.
Ce qui divise l’opinion
Plusieurs sujets demeurent sources de tension, notamment la question des otages, le déroulement de la colonisation de Gaza et le rôle du Premier ministre Netanyahou.
La plupart des Israéliens sont aveuglés par leur propre douleur. Ils ne veulent pas ou ne peuvent pas accepter de voir ce que leur armée et leur gouvernement font à Gaza.
Sharon Aronowicz, correspondante de RTS en Israël
Couverture médiatique et perception de la crise
Les médias grand public israéliens présentent peu la réalité à Gaza. L’horreur est apparue progressivement sur les écrans, mais avec modération et sous un prisme israélien, selon notre correspondante. Si certains titres comme Haaretz évoquent « l’enfer des Gazaouis », la majorité des Israéliens reste peu informée. La plupart sont aveuglés par leur propre douleur, résume à nouveau Sharon Aronowicz.
Vie quotidienne et impression du conflit
Comment vit-on aujourd’hui en Israël ? La guerre, qui se poursuit, ne se manifeste pas nécessairement dans les rues de Tel‑Aviv, mais elle nourrit une inquiétude et une attention constantes à l’actualité.