Philippe Boxho, médecin légiste belge : regard sur la mort et les affaires insolites de sa carrière

Santé

Parcours et approche de la mort

Le médecin légiste belge Philippe Boxho, auteur d’un quatrième livre best-seller publié le 27 août, propose une immersion dans les affaires les plus surprenantes de sa carrière. Avec plus de 3000 autopsies à son actif, il raconte une relation professionnelle et personnelle à la mort et précise qu’il sera en dédicace le 15 octobre à la Fnac Rive de Genève, sur inscription.

Une vision professionnelle de la mort après des années de pratique

Après plus de trente ans de médecine légale, il affirme s’être habitué à la mort, en soulignant que la différence avec le grand public réside dans une exposition quotidienne à ce phénomène. Il ajoute qu’il faut accepter l’inévitabilité de la mort et ne pas redouter ce moment pour exercer son métier.

Peurs et modalités de la mort

Il explique ne plus éprouver de peur face à la mort, mais craint davantage la manière dont il pourrait mourir, mentionnant qu’un décès douloureux ou violent n’est pas souhaitable. Quant à la belle mort, il estime que sa réalité dépend de chacun, évoquant diverses façons dont certaines personnes souhaiteraient mourir sans souffrance.

Foi et questions métaphysiques

L’auteur affirme ne pas croire en Dieu et se décrit athée dans le sens où il ne peut pas adhérer à une certitude divine. Il rappelle néanmoins qu’une foi véritable est, selon son évêque, une foi du cœur, ce qui ne lui a pas été personnellement vécu.

Pourquoi ces livres rencontrent-ils un tel succès ?

Boxho se demande lui-même ce qui explique l’intérêt humain pour la mort. Il suppose que ses livres peuvent aider à démystifier le sujet sans le sacraliser et note que certains psychologues s’en servent avec leurs patients pour aborder le sujet avec humour, même si cela ne guérit pas la peur de mourir.

Règles et mémoires d’un enquêteur

Pour retrouver les histoires qu’il raconte, il faut souvent puiser dans ses propres dossiers. Les récits restent axés sur des cas exceptionnels: un homme frappé par une stalactite, deux tirs à l’arme à feu, ou encore une pendaison qui échoue et aboutit à une blessure mortelle; pour lui, ce type de réalité ne constitue pas un élément obsédant et il affirme les oublier avec le temps.

Réflexion finale et enseignements

Selon Boxho, la mort enseigne qu’il faut profiter de la vie et respecter une finitude inscrite en chacun de nous, même si les progrès médicaux repoussent sans cesse les limites de la vie.