Condamnation et peine ferme dans l’affaire Libye
Le tribunal correctionnel de Paris a jugé Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs, dans le cadre des démarches menées par ses proches auprès du régime de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illicite de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme.
Incarcération imminente et emplacement prévu
Bien qu’il ait interjeté appel, l’ancien président de la République, âgé de 70 ans, sera incarcéré en raison d’un mandat de dépôt à effet différé « avec exécution provisoire », mesure motivée par « l’extrême gravité des faits » relevée par le tribunal.
Pour des raisons de sécurité, la répartition des détenus en région parisienne s’effectue en principe selon une logique alphabétique, mais l’emplacement final de Sarkozy a été déterminé pour assurer sa protection: le Centre pénitentiaire de Paris-La Santé a été retenu.
Déroulement au tribunal et suites procédurales
Convoqué par le PNF, l’ancien chef d’État est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13h45 à bord d’une voiture à vitres fumées et est reparti peu après 14h30 sans faire de déclaration.
Près de lui, deux condamnés placés en mandat de dépôt — l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer — avaient eux aussi été condamnés, mais Sarkozy, lui, avait jusqu’ici bénéficié d’un délai pour organiser ses activités professionnelles avant l’incarcération.
Recours et procédures après condamnation
En droit, une demande de mise en liberté peut être déposée devant la cour d’appel. Celle-ci dispose d’un délai maximal de deux mois pour statuer; en cas de rejet, d’autres demandes peuvent être présentées.
Récit d’adieux et réactions
Mercredi soir, d’après Le Figaro, l’ancien président aurait réuni une centaine d’anciens collaborateurs, dont Emmanuel Moulin, actuel secrétaire général de l’Élysée, pour un « verre d’adieu ». Selon le quotidien, Sarkozy aurait lancé une phrase rapportée par le média: « L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux ». Ces propos sont rapportés par le journal et ne constituent pas une accusation formelle.
Éléments audio liés à l’affaire
Une émission associée est proposée à l’écoute: « Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen ».