Contexte et objectifs de la transplantation cardiaque partielle
Cette approche chirurgicale de haut niveau vise à remplacer uniquement les éléments défaillants du cœur. Seule une portion du cœur du donneur est transplantée, ce qui permet de préserver le cœur d’origine de l’enfant, selon les HUG.
L’intervention a consisté à greffer les deux valves qui assurent l’éjection du sang hors du cœur, à savoir la valve aortique et la valve pulmonaire. Le jeune patient se porte bien et poursuit sa convalescence sous surveillance médicale.
Selon la Dre Julie Wacker, initiatrice du projet, l’opération a été réalisée pour la première fois aux États‑Unis en 2022, et une trentaine d’interventions ont suivi, toutes sur le sol américain.
Cas clinique et parcours du patient
Le jeune patient, âgé de douze ans, présente un tronc artériel commun, une malformation où les deux gros vaisseaux situés à la base du cœur sont fusionnés. Il avait déjà subi trois interventions dans un autre canton et avait reçu des valves biologiques prothétiques, qui avaient permis une vie quasi normale mais qui dysfonctionnaient récemment, se traduisant par un rétrécissement sévère de l’aorte.
À l’arrivée des HUG, les options classiques (nouvelle prothèse biologique ou valve mécanique nécessitant un traitement anticoagulant à vie) n’étaient pas satisfaisantes, car elles impliquaient soit une intervention dans quelques années, soit une anticoagulation non indiquée en raison de comorbidités.
Les symptômes s’étaient aggravés ces derniers mois et l’enfant courait un risque vital important, selon le chirurgien cardiaque pédiatrique Tornike Sologashvili, qui a réalisé la transplantation partielle. Cette situation a conduit à envisager une approche thérapeutique novatrice.
Espoir et retour à l’activité
Les parents ont été informés que les risques à long terme restent inconnus, le recul utile se limitant à environ trois ans. La mère a exprimé son soulagement et l’espoir suscité par cette avancée.
La Dre Julie Wacker a indiqué que, pour la première fois, l’enfant a pu retaper dans un ballon, signe tangible d’une amélioration de sa capacité physique après l’intervention.