Navettes lacustres Léman 2026 : accord partiel et pétitions de frontaliers face au financement

Vaud

Accord sur les navettes lacustres Léman 2026 malgré une offre réduite

Le canton de Vaud, la Communauté de communes Pays d’Evian Vallée d’Abondance (CCPEVA) et Thonon Agglomération ont annoncé il y a une semaine avoir trouvé un accord visant à assurer la continuité des liaisons lacustres transfrontalières sur le Léman en 2026.

Toutefois, l’offre globale et la fréquence des navettes entre la France et la Suisse ont été sensiblement réduites pour tenir compte des contraintes budgétaires des partenaires français.

Contexte financier et répartition des coûts

Le coût du service a progressé de manière importante ces dernières années. Thonon Agglomération évoque une participation passant de 340’000 euros environ en 2017 à plus de 4 millions d’euros en 2025 pour les navettes lacustres transfrontalières. L’intercommunalité rappelle n’avoir pas la capacité de soutenir durablement une dépense de ce niveau sans aides publiques.

Plusieurs mois de discussions ont été nécessaires pour aboutir à un compromis, après la dénonciation de la convention par la partie française l’an dernier. Les deux parties continueront de financer à parts égales les prestations non couvertes par les recettes, mais avec une offre réduite.

Selon la conseillère d’État vaudoise en charge de la Mobilité Nuria Gorrite, il n’y a pas de marge pour que les Suisses prennent en charge la partie non financée par la France.

Deux pétitions lancées par les frontaliers

Deux pétitions ont été lancées par les frontaliers, totalisant environ 4000 signatures ce vendredi. Elles dénoncent une décision prise sans concertation avec les usagers, selon Vincent Jordan, vice-président du collectif de défense des lignes N1, N2 et N3.

Perspectives pour 2027 et cadre juridique

L’Amicale des frontaliers et l’Amicale des usagers du transport public lacustre (AUTPL), les associations initiatrices de l’autre pétition, indiquent vouloir engager des actions et des discussions auprès des autorités françaises pour obtenir un soutien financier plus important.

Les discussions entre le canton de Vaud et les agglomérations françaises concernées se poursuivent pour établir dès 2027 un cadre juridique et financier plus durable.