L’Association Transports et Environnement (ATE) a officiellement déposé une pétition exprimant son opposition à certaines restrictions concernant l’introduction généralisée de la limitation de vitesse à 30 km/h dans les zones urbaines.
Un message en faveur de la sécurité et de la qualité de vie
Lors de la présentation de cette initiative, la directrice de l’ATE, Stéphanie Penher, a expliqué que le 30 km/h ne devait pas être perçu comme une simple tendance ou une mesure anodine. Selon elle, cette limitation peut contribuer à sauver des vies, à réduire les nuisances sonores et à améliorer le quotidien des habitants.
Les inquiétudes de l’ATE face au projet fédéral
L’organisation estime que l’efficacité de cet outil est mise en péril par un projet du Conseil fédéral. Celui-ci viserait à encadrer plus strictement la mise en œuvre des zones 30, dans une logique que l’ATE considère comme centralisatrice et éloignée des besoins locaux.
Un cadre politique en évolution
En 2024, le Parlement a adopté une motion invitant le Conseil fédéral à limiter l’élargissement du 30 km/h dans les villes. D’après des informations publiées dans la presse alémanique, le ministre des Transports, Albert Rösti, envisagerait de concrétiser cette orientation par voie d’ordonnance. Une telle démarche, si elle se confirmait, ne pourrait pas être soumise à un référendum populaire, ce qui suscite des réserves de la part de l’ATE.
Un débat sur l’autonomie locale
L’association souligne que cette manière de procéder pourrait restreindre l’autonomie décisionnelle des communes et des cantons en matière d’aménagement urbain et de sécurité routière. Par sa pétition, l’ATE souhaite rappeler l’importance de permettre aux collectivités locales d’adapter les limitations de vitesse aux réalités de leur territoire.