Contexte et chiffres clés
Selon l’étude, les travailleurs âgés restent clairement défavorisés sur le marché de l’emploi. Malgré une pénurie de main‑d’œuvre qualifiée, 77% des répondants constatent une discrimination fondée sur l’âge. Plus de la moitié estiment toutefois que le comportement individuel peut aussi influencer les chances, tandis que 46% pensent que même les seniors les plus motivés auront peu d’avenir professionnel.
Une contradiction entre intentions et pratiques sur le terrain
Anne Donou, directrice pour la Suisse romande du cabinet von Rundstedt, met en évidence une différence marquante entre les discours et les gestes. « On voit leur valeur ajoutée, on reconnaît leur valeur ajoutée. On connaît aussi les critères et les compétences qu’ils apportent. Mais quand il s’agit d’appuyer sur le bouton ou de signer le contrat, on n’y va pas », a‑t-elle déclaré dans La Matinale de la RTS.
Des biais et des freins psychologiques
Selon elle, cette réticence s’explique avant tout par des obstacles psychologiques. « Il y a beaucoup de biais véhiculés, conscients ou inconscients. On a stigmatisé cette génération comme non agile, pas flexible, pas digitale. Et effectivement, dans les périodes de profondes transformations numériques que l’on vit actuellement, on va préférer un jeune en se disant que ça ira plus vite ».
Ces éléments ont été évoqués lors de La Matinale de la RTS.
Mathilde Farine/hkr
