Contexte budgétaire et opposition au budget 2026
À Genève, un millier de fonctionnaires ont manifesté pour protester contre les mesures d’économies envisagées dans le cadre du budget 2026.
À l’arrivée du cortège sur la promenade de la Treille, près des fenêtres du Grand Conseil, Geneviève Preti, coprésidente du Cartel intersyndical, a dénoncé le fait que les plus précaires pourraient être les plus touchés et a défendu le maintien des prestations et l’indexation pour tous.
Le budget proposé par le Conseil d’État prévoit un déficit de 409 millions pour 2026, assorti de la suppression des annuités et du refus d’indexer les salaires des agents publics. Selon le Cartel, les postes inscrits ne suffiront pas à maintenir la qualité des prestations et à résoudre les difficultés existantes dans différents services.
Solidarité et mobilisation
Le président de la Communauté genevoise d’action syndicale, Davide Di Filippo, a assuré le soutien des travailleurs du secteur privé envers la fonction publique. Pour lui, la division entre les secteurs public et privé avancée par certains est sans fondement, car le service public représente une redistribution des richesses. Il appelle à mener la bataille pour les salaires de manière collective.
Deux députés de gauche ont rejoint les manifestants: Julien Nicolet-dit-Félix et Caroline Marti. Le premier a dénoncé ce qu’il considère comme une variable d’ajustement proposée par le Conseil d’État, et la seconde a critiqué une droite parlementaire décomplexée, soulignant l’importance de la mobilisation pour peser dans les discussions.
Parcours, impact et suites envisagées
Le cortège a sillonné les rues commerçantes en heure de pointe avant de gagner la vieille ville et de défiler bruyamment devant le Parlement. Une grève pourrait être organisée à la mi-novembre si le Conseil d’État ne retire pas le plan d’économies annoncé.
