Verdict et contexte
Le Tribunal criminel de Genève a rendu son verdict vendredi, déclarant coupable d’assassinat une femme de 50 ans résidant à Vernier et la condamnant à 15 ans d’emprisonnement.
Selon les éléments du dossier, le 29 décembre 2021, sur un chemin sombre en bordure du Rhône, elle aurait tué son mari, un Mauricien âgé de 31 ans, avec conscience et volonté.
Motifs et crédibilité
La présidente du tribunal, Katerina Figurek Ernst, a indiqué qu’aucun motif valable n’expliquait ce geste et que le mobile est odieux, futile et égoïste.
Déroulement du procès et réactions
Lors de la lecture du verdict, la prévenue a pleuré et a exprimé son incompréhension, murmurant des phrases de refus; on lui a finalement accordé la possibilité de quitter brièvement la salle.
Éléments relatifs au récit de la prévenue
Le tribunal a souligné le manque de crédibilité des déclarations au cours de la procédure, notant que la prévenue n’aurait avoué les faits que lorsqu’elle était acculée et qu’elle aurait imaginé certains épisodes, par exemple un viol supposé dans le garage la veille des faits.
Précautions et dissimulation
Le jugement rappelle qu’elle avait pris des mesures pour ne pas être repérée, notamment en désactivant la géolocalisation de son téléphone et en dissimulant des preuves, par exemple en prenant une douche après son retour au domicile conjugal après le tir. Elle aurait aussi quitté le domicile pour suivre son mari, munie d’une arme à feu; ces éléments suggèrent une réflexion préalable à l’acte.
Moment du tir et caractérisation du geste
Le tribunal décrit une actrice déterminée au moment du tir: elle n’était pas dominée par l’émotion, mais ressentait un sentiment de soulagement; son comportement avant, pendant et après l’acte a été jugé froid et inquiétant.
Sanctions et mesures complémentaires
Outre l’emprisonnement, le tribunal ordonne un traitement ambulatoire destiné à traiter son trouble de la personnalité. La condamnée doit aussi verser des frais de procédure s’élevant à 115 000 francs et payer 40 000 francs au titre de réparation du tort moral à la mère du défunt. Les avocats n’ont pas précisé s’ils feront appel.
Contexte relationnel et risque de récidive
Les juges ont évoqué une relation toxique marquée par des disputes récurrentes, avec une jalousie qui a été avancée alors même que l’infidélité du mari n’a jamais été démontrée; le risque de récidive a été jugé élevé, justifiant l’approche thérapeutique associée à la peine.