Procès devant les assises de la Marne
À Reims, Yann Vadin, 36 ans, est jugé jusqu’à jeudi pour meurtre d’un ascendant et abus de confiance dans le cadre de l’exploitation viticole familiale Vadin-Plateau, une affaire rare dans l’environnement du champagne.
Profil et contexte du dossier
Le fils du propriétaire d’une maison de champagne décrit son père comme dur, autoritaire et travaillant beaucoup, lors de ses premiers mots devant la cour d’assises de Reims. Son avocate, Me Naïri Zadourian, précise qu’il souhaite détacher l’acte du mobile financier du geste. Le Parquet évoque des dettes contractées par l’accusé auprès de l’exploitation familiale.
Les faits et le déroulement judiciaire
Le 30 septembre 2022, Jean-Luc Vadin, 57 ans, a été retrouvé mort par arme à feu à son domicile de Cumières, dans la Marne, où des traces de cambriolage ont été relevées par les enquêteurs. Après des dénégations, le fils a reconnu avoir tué son père, invoquant une mort due à un accident et assurant avoir organisé seul la mise en scène d’un cambriolage. Il travaillait avec son père dans l’exploitation viticole familiale, les deux hommes étant associés.
Déclarations et mobiles évoqués
Selon Yann Vadin, il est arrivé très tôt chez son père avec l’intention de se suicider à l’aide de son arme. Il aurait croisé son père et tiré, selon ses propres explications, en direction de celui-ci; il affirme que cet acte serait un accident. Par la suite, il aurait rechargé l’arme et tiré une seconde fois pour mettre fin aux souffrances de son père. Il est ensuite retourné chez lui avant de revenir travailler vers 8h00.
Du côté de la partie civile, l’avocat de la famille paternelle, Me Gérard Chemla, affirme que l’acte aurait été motivé par des raisons financières. Il soutient que l’accusé aurait détourné d’importantes sommes de la société afin de financer son train de vie et refuserait de les rembourser. La partie civile souligne que l’affaire mêle des éléments personnels et économiques dans le cadre de l’exploitation viticole familiale.