Contexte de l’offre et perspectives salariales
Une jeune start-up suisse, basée à Schlieren (ZH), a récemment suscité l’attention avec une offre indiquant 70’000 francs par an pour une semaine de travail estimée entre 80 et 100 heures, logement inclus et une participation au capital.
Selon le média Blick, Forgis, spécialisée dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus industriels, cherche à agrandir son équipe et précise que « quelques dimanches de repos sont inclus ». L’entreprise cible des titulaires d’un Master of Science issus d’établissements tels que l’EPFZ, Oxford ou Cambridge.
Réactions et position du dirigeant
Le PDG Federico Martelli se défend en affirmant qu’ils recherchent « des membres fondateurs, pas des employés ». Il indique que les fondateurs travaillent entre 80 et 100 heures par semaine, selon l’intensité de l’activité, et que cela reflète le rythme d’une start-up, « façon Silicon Valley ». Il ajoute toutefois que personne n’est contraint de postuler.
Selon lui, le salaire affiché n’a pas empêché les candidatures: la société aurait clôturé les offres et reçu « des milliers de candidatures ».
Cadre juridique et analyse des risques
La question juridique reste complexe. Roger Rudolph, professeur en droit du travail à l’Université de Zurich, rappelle que la loi suisse fixe une durée maximale de 50 heures par semaine, quel que soit le niveau de rémunération, ce qui signifierait qu’une durée autour de 100 heures pourrait constituer une violation claire des dispositions légales.
Cependant, l’employeur affirme ne pas accrocher des salariés. S’il s’agit d’un rôle de cofondateur, les règles pourraient différer, mais l’annonce ne précise pas ce statut.
Repères du cadre légal suisse
Selon le professeur Rudolph, la question centrale demeure de savoir s’il s’agit réellement d’un poste de cofondateur ou d’une tentative de contourner le droit du travail.
