Contexte et annonce officielle
Les États-Unis annoncent une réduction des droits de douane punitifs pesant sur certains produits suisses, passant de 39 % à 15 %. Cette information a été communiquée vendredi par le ministre de l’Économie, Guy Parmelin (UDC). Son parti a aussitôt salué ce résultat, le qualifiant de succès historique pour le Vaudois.
Réactions et position des acteurs politiques
En parallèle des félicitations, l’attention se porte sur la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter (PLR). Celle-ci se trouvait en Pologne jeudi, tandis que Parmelin prenait la direction des États-Unis. Beaucoup estiment que l’accord pourrait être perçu comme une défaite pour Keller-Sutter, évoquant des épisodes passés et des tensions liées à ses échanges avec Donald Trump il y a quelques mois.
Opinions et débats en ligne
Plusieurs messages publiés en ligne suggèrent que n’importe quel Suisse aurait sans doute pu conclure l’accord, à l’exception peut-être de Keller-Sutter. D’autres y voient une nouvelle gifle infligée à la présidente et estiment que Parmelin a su conclure avant que Keller-Sutter puisse intervenir.
Analyse d’experts et rôle des acteurs
Selon l’analyste politique Mark Balsiger, le succès résulte d’un effort collectif impliquant des dirigeants économiques, des diplomates et des responsables politiques. Parmelin bénéficie d’un contact direct avec ses interlocuteurs et adopte une approche pragmatique.
Le secrétariat d’État et Helene Budliger Artieda jouent un rôle clé dans ce processus, présentés comme agissant avec assurance et comme relais efficaces au sein du Conseil fédéral. Quant à Keller-Sutter, certains estiment qu’elle aurait dû faire face à des difficultés et que son échange avec Trump n’a pas été favorable, entamant l’image de négociatrice déterminée qu’elle avait cultivée. D’autres font remarquer que Trump peut adopter une tactique différente selon les interlocuteurs, ce qui ne serait pas nécessairement imputable à Keller-Sutter.
Pour sa part, Keller-Sutter est apparue fidèle à son style et a maintenu les standards diplomatiques habituels. L’analyse générale rappelle que le comportement d’accueil et d’accaparement du président américain peut influencer la perception des performances des interlocuteurs étrangers.
Réactions des partis et esprit d’équipe
Avec le recul, l’accent est mis sur le travail collectif plutôt que sur l’effort d’une seule personne. Elisabeth Schneider-Schneiter (Centre) souligne que l’accord résulte aussi du travail de la secrétaire d’État Budliger Artieda. Le Conseil fédéral est perçu comme ayant agi en équipe, ce qui est salué comme un signe d’unité gouvernementale.
Hans-Peter Portmann (PLR) rappelle que Keller-Sutter n’a pas dirigé les négociations commerciales directes et rappelle des parallèles avec d’autres dirigeants internationaux. Roland Rino Büchel (UDC) propose de regarder vers l’avenir et de poursuivre l’effort collectif, saluant ce qu’il décrit comme la réussite de l’équipe suisse.
En résumé
L’accord sur le commerce avec les États-Unis marque une étape notable pour l’économie suisse et ses relations bilatérales. Si les débats internes se poursuivent, l’idée dominante reste celle d’un travail collectif et d’une démarche qui privilégie l’unité du Conseil fédéral et des acteurs économiques.