L’OTAN renforce sa posture de défense face à la menace de drones russes en Pologne

Monde

Renforcement de la zone orientale de l’OTAN après une incursion de drones russes

Face à une nouvelle intrusion de drones russes dans l’espace aérien polonais, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a décidé de déployer une opération de deterrence et de défense, nommée « Sentinelle orientale ». Selon le général américain Alexus Grynkevich, commandant suprême des forces alliées en Europe, cette initiative a déjà reçu l’ordre de lancement.

Une réponse collective de plusieurs nations membres de l’OTAN

Les forces militaires participantes seront mobilisées dans les prochains jours. La contribution de plusieurs alliés est prévue, notamment celles du Danemark, de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et d’autres États membres, comme l’a indiqué le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

En réponse à cette crise, la France a annoncé l’envoi de trois avions de chasse Rafale pour renforcer la défense aérienne polonaise. L’Allemagne a également confirmé sa contribution en vue de protéger l’espace aérien de la région.

Une approche flexible pour une dissuasion ciblée

Le général Grynkevich a précisé que la mission « Sentinelle orientale » doit rester flexible et réactive afin d’assurer une dissuasion efficace, avec une capacité à répondre précisément aux besoins et aux moments critiques. Il a aussi indiqué qu’aucune précision supplémentaire n’avait été apportée sur l’éventuelle volonté délibérée des drones russes de pénétrer le territoire polonais. L’évaluation de cette incursion est en cours, mais le commandant a qualifié cet épisode d’« dangereux » et « inacceptable ».

Des interceptions inédites dans l’histoire de l’OTAN

Lors de cette altercation, des F-16 et F-35 déployés par la Pologne et les Pays-Bas ont intercepté au moins trois des dix-neuf drones russes qui ont pénétré dans l’espace aérien polonais durant la nuit de mardi à mercredi. Cet incident constitue une première historique pour l’OTAN, cordée depuis 1949.

Les enjeux financiers de la lutte anti-drone à long terme

Interrogé sur les coûts engendrés par l’utilisation de moyens militaires très onéreux pour la neutralisation de drones nettement moins coûteux, le général a confirmé que l’Alliance travaillait à l’élaboration de solutions plus économiques. En collaboration avec le commandant suprême de la Transformation de l’OTAN, l’amiral Pierre Vandier, l’OTAN envisage de développer des systèmes de défense à moindre coût afin d’assurer une protection pérenne et durable face aux menaces aériennes.