Manifestations nationales contre Trump: un mouvement baptisé « No Kings »
Des rassemblements importants se sont déroulés samedi à travers les États-Unis, de New York à San Francisco, dans le cadre d’une journée de mobilisation largement relayée par l’opposition, qui présente ce mouvement comme une « haine anti-américaine ». Le collectif organise des défilés autour du cri de ralliement « No Kings » pour dénoncer ce qu’il décrit comme une prise de pouvoir autoritaire.
Parcours et témoignages en milieu urbain
Dans le quartier de Forest Hills à New York, des centaines de personnes se sont réunies en milieu de matinée, entonnant le slogan « nous aimons notre pays, nous ne supportons pas Trump ». Stéphanie, 36 ans, qui a souhaité garder l’anonymat, a déclaré à l’AFP : « ce président est une honte et j’espère qu’il y aura des millions de personnes dans la rue aujourd’hui ».
Portée et programmation de la journée
Plus de 2700 rassemblements sont prévus dans la journée, dans les grandes villes comme dans les zones rurales, et même près de la résidence Mar-a-Lago du président, en Floride, où il passe le week-end.
Contexte et retombées passées
Mi-juin, une première journée organisée par le collectif No Kings – regroupant environ 300 associations – avait réuni des millions de personnes de tous âges, marquant la plus importante mobilisation depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche.
Réactions et prise de parole
Cette journée survient alors que Donald Trump, qui célébrait son 79e anniversaire ce même jour par une parade militaire dans les rues de Washington, a évoqué sur Fox News ses propos des semaines précédentes et a répété qu’il ne se considérait pas comme un roi. Mike Johnson, chef des républicains à la Chambre des représentants, a qualifié la mobilisation de « haineuse » et a suggéré, selon ses mots relayés par des responsables, que des partisans du Hamas et des antifas pourraient être présents. Chuck Schumer, chef des sénateurs démocrates, a appelé les Américains à faire entendre leur voix et à ne pas se laisser intimider.
La mobilisation a également été soutenue par Kamala Harris et la star de cinéma Robert De Niro, qui ont relayé l’appel à manifester.
Symboles et cadre des manifestations
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Trump est accusé d’avoir atténué les équilibres entre le pouvoir exécutif et le législatif et d’avoir menacé ses opposants sur le plan judiciaire. Ashley, 37 ans, déclarant à l’AFP, affirme : « Il viole complètement la loi et la Constitution ». Des défilés sont prévus dans des villes où la Garde nationale a été déployée, notamment Washington, Chicago et Los Angeles, et certains organisateurs prévoient l’utilisation d’un ballon géant à l’effigie du président, présenté comme un enfant portant une couche.