Conformité générale des denrées suisses face aux PFAS
Parmi les échantillons incriminés, cinq concernaient de la viande bovine, un œuf et un poisson, soit 0,8 % des échantillons de viande, de poisson et d’œufs analysés en Suisse et au Liechtenstein. Cette information est issue d’un communiqué publié lundi par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et l’Association des chimistes cantonaux.
Globalement, les PFAS — regroupant les composés alkylés perfluorés et polyfluorés — sont répandus et détectables à faibles concentrations dans toutes les catégories d’aliments. Toutefois, les denrées disponibles sur le marché suisse respectent majoritairement les valeurs maximales en vigueur.
Observations et avis d’experts
« Cette étude est rassurante, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit se dire « il n’y a plus de problème avec les PFAS » », souligne Patrick Edder, chimiste cantonal genevois.
« C’est une excellente nouvelle », ajoute-t-il, « un respect des valeurs maximales garantit une protection de la santé ».
Une sécurité alimentaire globalement assurée, mais vigilance nécessaire
Selon le chimiste cantonal, la sécurité des consommateurs est globalement garantie en matière de PFAS. Il précise toutefois qu’il peut exister des sites localisés pollués et certaines denrées contaminées, notamment sur des sites ayant servi à des exercices pour les pompiers, où des mousses anti-incendie contenant des PFAS ont été utilisées autrefois.
« Cette étude est rassurante, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit se dire qu’il n’y a plus de problème avec les PFAS », résume-t-il.
Des mesures et contrôles ordonnés
Concernant les échantillons non conformes, les chimistes cantonaux ont ordonné des mesures pour éviter tout dépassement futur des valeurs maximales.
Dans le cadre de leurs contrôles, 889 échantillons ont été prélevés, dont 401 de viande, 282 d’œufs et 206 de poisson, provenant de différents types d’entreprises. Environ 70 % provenaient de Suisse ou du Liechtenstein et 30 % étaient importés.
Focus sur les produits laitiers
L’OSAV a par ailleurs analysé 276 échantillons de lait et de produits laitiers, pour lesquels il n’existe pas de valeurs maximales légales. Des PFAS ont été détectés dans l’ensemble des produits. Deux échantillons de lait et un échantillon de yogourt dépassaient la valeur indicative fixée par l’Union européenne dans une recommandation.
Les PFAS constituent un groupe de composés chimiques persistants, fabriqués industriellement depuis des décennies. Ils restent détectables dans la chaîne alimentaire et présentent un risque potentiel pour la santé humaine.