Contexte financier et position du SSP
Selon les chiffres disponibles, l’État de Fribourg disposerait d’une fortune de 590 millions de francs et les onze derniers exercices se seraient conclus en bénéfices. Le SSP région Fribourg affirme qu’aucune justification n’existe pour un plan d’austérité aussi drastique, lequel serait préjudiciable aux salariés et aux usagers.
Selon le SSP, le recours au référendum est vu comme la suite naturelle de la mobilisation des agents du secteur public et parapublic contre le PAFE. Le syndicat précise que le lancement du référendum viserait à suspendre l’ensemble des mesures d’économies jusqu’au vote populaire.
Le plan d’austérité PAFE et les réactions
La cure d’austérité proposée par le PAFE prévoit une centaine de mesures, tant sur les dépenses que sur les recettes, avec un impact dépassant 400 millions de francs entre 2026 et 2028. Dans un communiqué publié mercredi soir, le Parti socialiste fribourgeois (PSF) accuse le Conseil d’État et la majorité de droite d’avoir aggravé la situation financière depuis 2019 en octroyant plus de 170 millions de francs par an en cadeaux fiscaux.
Budget 2026 et conditions du référendum
Le Bureau de région du SSP affirme s’opposer aux affirmations du Conseil d’État selon lesquelles l’année 2026 commencerait sans budget ou que des postes supplémentaires ne pourraient pas être octroyés. Le SSP précise que le référendum contre le PAFE n’em-pêche en aucun cas le Parlement d’approuver le projet de budget 2026.
Le SSP rappelle que le règlement d’exécution de la loi sur les finances autorise des dérogations à l’équilibre budgétaire en cas de besoins financiers exceptionnels, notamment lorsqu’ils résultent d’événements uniques ou extrêmement rares. Il affirme que la situation actuelle pourrait relever de ce cas.
Le comité référendaire dispose de 90 jours pour réunir les 6000 signatures requises. En cas d’aboutissement, une votation sur la loi sur l’assainissement des finances de l’État (LAFE) pourrait avoir lieu en mars prochain. Le budget 2026 du Conseil d’État, équilibré selon le cadre constitutionnel, sera transmis au Grand Conseil lors de la session de novembre. Le conseiller d’État Jean-Pierre Siggen, grand argentier cantonal, rappelle que ce budget est construit avec la LAFE et qu’un manque éventuel de 120 millions pourrait empêcher l’équilibre, amenant peut-être le canton à entamer 2026 sans budget en s’appuyant sur le budget 2025.
Source: ats/miro