Suisse: légère baisse du surpoids chez les enfants selon le suivi IMC de Promotion Santé Suisse

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Évolution du surpoids chez les enfants en Suisse

Le dernier monitoring de l’indice de masse corporelle (IMC) publié par Promotion Santé Suisse montre une légère diminution du surpoids chez les enfants par rapport à quinze ans plus tôt.

Concernant le 1er cycle, la proportion d’enfants en surpoids est passée de 15,8% en 2010 à 11,1% en 2025, une baisse attribuée par l’organisme aux efforts de prévention mis en place dans les écoles et les communes.

À l’inverse, les tendances chez les plus âgés présentent des signes plus mitigés: au 2e cycle, la part d’élèves en surpoids repart à la hausse pour atteindre 18,6%, et au 3e cycle, la stagnation des dernières années semble s’inverser timidement (20,9%). Globalement, la Suisse enregistre une diminution de 1,3 point depuis 2010.

« Un succès partiel, mais réel », estime Thomas Mattig, directeur de Promotion Santé Suisse, qui rappelle que ces progrès s’inscrivent dans un contexte international caractérisé par une hausse du surpoids chez les jeunes.

Inégalités sociales et facteurs structurels

Le rapport met en évidence des inégalités sociales marquées. Les enfants dont les parents n’ont pas de formation post-obligatoire présentent un risque de surpoids environ trois fois plus élevé que leurs pairs. Les élèves sans passeport suisse sont également davantage touchés, avec 24% contre 14,2% pour les enfants titulaires d’un passeport suisse. Ces écarts reflèteraient, selon Thomas Mattig, une problématique d’origine sociale nécessitant des solutions ciblées dans les milieux de vie des enfants.

Disparités régionales et dynamique urbaine

Les différences régionales demeurent importantes, pouvant atteindre jusqu’à huit points de pourcentage entre les cantons au secondaire. Par ailleurs, les écarts entre villes et zones rurales semblent s’atténuer, probablement en raison de la croissance des agglomérations.

Perspectives et recommandations

Promotion Santé Suisse appelle à renforcer les mesures de prévention ciblées, notamment dans les milieux défavorisés, et à mieux coordonner les politiques de santé, d’éducation et sociales. L’objectif est que les progrès observés chez les plus jeunes ne s’arrêtent pas à la sortie de l’école primaire.