Tarifs et services des vélostations en Suisse romande : un panorama des variations de prix

Suisse

En Suisse romande, les vélostations constituent des espaces sécurisés dédiés au stationnement des vélos, souvent situés à proximité directe des gares. Ces installations, définies comme des garages à vélo avec accès protégé, proposent parfois des services complémentaires tels que des stations de gonflage, des points de réparation ou de nettoyage en libre-service, ainsi que des casiers et des sanitaires.

Des tarifs de stationnement très variables selon les villes

Le coût du stationnement à la journée dans ces vélostations diffère nettement d’une commune à l’autre. D’après une enquête présentée dans l’émission On en parle, il est possible de stationner gratuitement toute une journée à La Sarraz (Vaud) ainsi que dans toutes les installations genevoises. En revanche, plusieurs villes telles que Yverdon, Fribourg, Neuchâtel ou Delémont appliquent une tarification d’environ deux francs par jour. Coppet (VD) et la ville de Sion proposent des tarifs d’environ un franc par journée de stationnement.

Abonnements mensuels : une gamme de prix étendue

Pour ce qui est des abonnements mensuels, Coppet et les vélostations genevoises facturent des tarifs de 10 francs. Fribourg affiche des prix plus élevés, autour de 15 francs, tandis que certaines communes comme La Chaux-de-Fonds demandent jusqu’à 20 francs par mois.

Abonnements annuels : des coûts oscillant entre gratuité et 150 francs

Sur une base annuelle, le coût d’accès aux vélostations peut aller de la gratuité à 150 francs. Bulle (canton de Fribourg) et Delémont figurent parmi les communes demandant jusqu’à 150 francs par an. À Yverdon et Vevey, le tarif annuel est établi à 130 francs, tandis que Coppet et Bussigny (VD) proposent des abonnements à 100 francs. Quant aux vélostations genevoises, elles pratiquent une tarification bien plus basse, avec 60 francs par an, et La Sarraz offre un accès annuel gratuit, une condition liée à un accord avec les CFF.

Motivations des collectivités pour des tarifs attractifs

Les autorités genevoises, propriétaires des vélostations, justifient ces prix réduits par la volonté de promouvoir la mobilité douce. En tant qu’infrastructures publiques, ces installations doivent rester accessibles afin d’encourager l’utilisation du vélo dans les déplacements quotidiens.

Réponses des communes aux disparités tarifaires

Concernant les communes aux tarifs plus élevés, des explications sont apportées pour contextualiser ces coûts. La municipalité de Bulle souligne que leur politique tarifaire se base sur une comparaison réalisée en 2022, qui inclut notamment le coût des places de parking P+R situées à proximité des gares. Elle mentionne également le bénéfice offert par un stationnement sécurisé permettant aux utilisateurs de retrouver leur vélo en bon état.

La Chaux-de-Fonds, de son côté, considère ses prix comme raisonnables, même s’ils apparaissent dans une fourchette supérieure. Quant à Delémont, cette dernière évoque la possibilité d’une révision prochaine de ses tarifs de vélostation.

Réactions des associations et demandes pour une harmonisation

L’enquête d’On en parle a été communiquée à l’association Pro Vélo, principal organisme suisse de défense des intérêts des cyclistes. Cette organisation déplore l’existence de fortes disparités tarifaires entre les différentes vélostations. Pro Vélo milite pour la gratuité du stationnement jusqu’à 24 heures et sollicite également que les coûts de construction des vélostations puissent être intégrés dans le fonds d’infrastructure des chemins de fer, dans le but de faciliter leur financement.

Ce sujet, abordé dans le cadre d’une émission radio, donne un aperçu des défis liés à la tarification des vélostations en Suisse romande et met en lumière les enjeux de développement de la mobilité douce dans les zones urbaines et périurbaines.

Réalisation radio : Xavier Bloch et Bastien von Wyss
Adaptation web : Myriam Semaani