Victoire Tuaillon, une voix qui bouscule les codes médiatiques
Journaliste et podcasteuse, Victoire Tuaillon a marqué les esprits avec des programmes tels que les podcasts Les couilles sur la table et Le coeur sur la table, devenus des références, écoutés par des dizaines de millions de fois.
Guidée par un espoir sincère de transformation sociale, elle affirme porter un slogan qui mêle révolte, culture et joie de vivre, des ingrédients clés pour naviguer dans un monde en crise.
Des podcasts à vocation transformative et des formats variés
Parmi les nouveautés, Renverser la table figure parmi les propositions récentes de Victoire Tuaillon, avec des thématiques telles que l’enregistrement des grands-mères, l’interdiction des riches ou la préparation d’un sac d’urgence. Le second podcast, Et parfois on gagne, est co-créé avec Claire Richard et Bertrand Guillot et s’inspire des mouvements et des collectifs qui ont contraint des États ou des multinationales à évoluer.
La révolte comme fil rouge et l’apprentissage de la joie
Le fil conducteur de son travail est la révolte et, selon elle, cet apprentissage passe par des institutions qui, tout au long de la vie, peuvent pousser à la soumission afin de préserver l’ordre établi et d’en faire croire qu’il n’existe pas d’alternatives.
Dans l’émission Question genre diffusée le 3 octobre, elle rappelle que la lutte doit pouvoir rester joyeuse et collective : il faut pouvoir célébrer tout en se mobilisant, danser et chanter ensemble pour mieux sentir le collectif et éviter l’isolement.
Le plaisir de lire et l’expansion éditoriale
Parallèlement à son activité de podcast, Victoire Tuaillon s’investit dans le domaine littéraire. Avec Karine Lanini, elle lance la collection Les renversantes aux éditions Leduc, et le premier ouvrage, Faire de la place de Karine Sahler, est paru le 2 octobre.
Ces essais, courts, accessibles et pragmatiques, explorent les systèmes d’oppression tels que la domination adulte, la domination masculine, la suprématie blanche et le capitalisme. Ils exposent des pistes pour s’en affranchir, individuellement et collectivement, afin de renverser les rapports de pouvoir.
Propos recueillis par Christine Gonzalez
Adaptation web: Sarah Clément