Vives réactions en France après la découverte de têtes de cochon devant des mosquées à Paris

Monde

Découverte de têtes de cochon devant des mosquées à Paris : un acte suscitant l’indignation

Plusieurs têtes de porc ont été retrouvées récemment devant des lieux de culte musulman situés dans le 15e, 18e et 20e arrondissement de Paris, comme l’a confirmé le parquet de la capitale. Certaines de ces têtes portaient une inscription à l’encre bleue mentionnant le nom « Macron ».

Au total, au moins neuf têtes ont été découvertes : quatre à Paris et cinq en petite couronne. Selon le préfet de police Laurent Nuñez, cette situation pourrait s’aggraver, car il « ne faut pas exclure » la possibilité de nouvelles découvertes.

Contexte et précédents liés à des actes de haine dans la région parisienne

Des incidents antérieurs et allégations d’ingérence étrangère

Le préfet de police a indiqué que ces événements peuvent rappeler d’autres actions similaires registrées lors de l’automne 2023, notamment des tags représentant des étoiles de David à Paris, ou des symbols de mains rouges visibles sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. Il a cependant souligné la nécessité de faire preuve de prudence dans l’interprétation de ces actes.

L’enquête, confiée à la brigade criminelle de la préfecture, vise à déterminer s’il s’agit de provocations à la haine aggravée, en lien avec la discrimination religieuse ou raciale.

Réactions des figures religieuses et politiques face à ces actes de violence

Une montée de la haine envers la communauté musulmane

Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, a qualifié cette découverte de « triste étape » dans la montée de la haine anti-musulmane, appelant à une prise de conscience collective et à une solidarité nationale. La maire de Paris, Anne Hidalgo, affiliée au Parti socialiste, a elle aussi condamné ces actes qu’elle qualifie de racistes, tout en affirmant la solidarité de la mairie avec la communauté musulmane, précisant que des démarches judiciaires avaient été engagées.

De son côté, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur appartenant à l’Union progressiste (LR), a exprimé son « étonnement » face à cette forme de profanation. Il a souligné l’importance de garantir la liberté de pratique religieuse des musulmans en toute tranquillité.